Lucie Gingras, La Terreur bleue (SF)
Lucie Gingras
La Terreur bleue
Montréal, L’Actuelle (Jeunesse), 1972, 92 p.
En 2571, une mission d’exploration sur Joklundar subit plusieurs accidents, puis est décimée par un virus mystérieux, qui par ailleurs s’est répandu sur la Terre lors du retour d’une sonde spatiale. Les survivants de l’expédition rencontrent les Dokariens, qui s’offrent pour réanimer les victimes de « La Terreur bleue ». Mais parvenus au Système Solaire, les Dokariens dévoilent leurs véritables intentions : conquérir l’empire terrestre. Un secours inattendu aidera les humains à résister.
Ce roman aborde les thèmes traditionnels de la guerre interstellaire et de la conquête de la Terre par des extraterrestres. C’est une SF optimiste, où le progrès semble résoudre tous les problèmes. Le roman n’apporte pas d’éléments vraiment originaux. L’histoire est à peu près vraisemblable, mais on y trouve quelques invraisemblances ; ainsi cet anachronisme qu’est l’utilisation d’essence pour propulser un « hélico », et ce à l’époque des voyages subspatiaux. L’auteur insiste peu sur les aspects scientifiques et techniques, et penche un peu vers l’usage des gadgets, mais sans abus.
L’histoire est, somme toute, plutôt banale. L’intrigue commence vite et l’action est soutenue jusqu’au dénouement, qui est heureux. Le style est bon mais le rythme, excessivement rapide, surtout dans la deuxième moitié, donne l’impression d’un récit bâclé dans un minimum de pages. Il aurait pu faire l’objet d’un livre deux fois plus gros.
La personnalité des héros n’est même pas esquissée et leur mentalité reste inconnue. Quant aux extraterrestres, comme cela arrive souvent, il y a les méchants qui veulent conquérir la Terre, et les bons, plus évolués, qui veillent à remettre à leur place les précédents.
La société humaine du XXVIe siècle est peu décrite, mais l’impression d’ensemble est optimiste : la Terre a étendu sa domination sur un vaste empire bien administré, etc. Pour les 10-15 ans.
Alain LORTIE