Claude Boisvert, Parendoxe (Hy)
Claude Boisvert
Parendoxe
Hull, Asticou, 1978, 221 p.
Le monde est petit, et plein de surprises. Ce petit volume de poche m’a été envoyé, par l’auteur, depuis la France. Là, à Nantes, il avait rencontré un amateur de SF français (que le coupable se lève…) qui possédait un vieux numéro de Requiem. Et l’enchaînement : l’auteur m’envoie ce volume passé complètement inaperçu au Québec.
Parendoxe est un recueil, en format de poche, qui contient 26 récits de différents genres : fantastique, science-fiction insolite et humour (avec un mélange des genres parfois).
L’auteur n’a pas eu peur de s’attaquer parfois aux pires clichés (écrire une histoire SF d’Adam et d’Ève, faut le faire) exploités par la SF : histoires d’inspiration « biblique », paradoxes temporels, etc. Il s’en tire assez bien et plusieurs récits méritent le détour. Notamment « L’Œuf » dont la chute, inattendue est un petit bijou, « Un aller simple », conte fantastique, « Le Chat », un autre conte fantastique, et « La Dernière Migration ».
Plusieurs récits exploitent une veine satirique ou sont construits à partir d’un jeu de mot : exercice périlleux, qui demande beaucoup de finesse.
Un aspect négatif : l’auteur en met souvent un peu trop, plusieurs récits gagneraient à être élagués, raccourcis. De plus il y a surabondance de points de suspension, un mal que l’auteur de cette critique a eu beaucoup de mal à corriger. Enfin l’emphase mise sur certains mots (italiques ou majuscules) n’est pas nécessaire.
Claude Boisvert sait écrire une histoire. Ses sources d’inspiration et ses thèmes sont variés. Il lui reste à fignoler son écriture.
Norbert SPEHNER