Henriette Major, La Ville fabuleuse (SF)
Henriette Major
La Ville fabuleuse
Montréal, Héritage (Pour lire avec toi), 1982, 113 p.
Lorsqu’elle s’adresse aux très jeunes lecteurs, la SF est souvent à la limite du merveilleux, la science y étant une forme de magie sans le nom. L’humour, la fantaisie et la poésie y dominent, l’imagination s’impose peu de limites. C’est le cas avec La Ville fabuleuse ; le livre s’adresse aux enfants de 7-8 ans jusqu’à peut-être 10-11 ans.
Annik et Marco sont invités à visiter, avec un ami de leur oncle, la ville d’Utopie cachée dans une vallée du Nouveau-Québec. Elle n’est encore habitée que par des robots et des animaux, sous le contrôle d’un Grand Ordinateur, mais elle a été construite par des extra-terrestres à l’intention des Terriens. À une condition, toutefois : renoncer aux émotions. Nos jeunes visiteurs ne seront pas prêts à payer ce prix.
L’intrigue est fort simple, le roman se résume presque à la visite de cette utopie fantaisiste. Le récit est plein de trouvailles, de fraîcheur, de jeux sur les mots et sur le vocabulaire (à cause de la richesse du vocabulaire, d’ailleurs, le jeune lecteur aura peut-être besoin d’un aîné). Les illustrations sont jolies, sauf celle de la couverture qui est d’une laideur consommée. Au total, donc, un livre agréable, fort bien écrit, qui ne convient toutefois qu’à un groupe d’âge restreint
Alain LORTIE