Marie-Andrée Warnant-Côté, La Cavernale (SF)
Marie-Andrée Warnant-Côté
La Cavernale
Montréal, Pierre Tisseyre (Conquêtes), 1983, 103 p.
Sept jeunes en expédition spéléologique trouvent refuge au plus profond des cavernes, sauvés par la prémonition d’Ariane et sa « voix », le pouvoir d’imposer sa volonté si nécessaire. Dehors, un cataclysme nucléaire a balayé le pays. Durant des semaines, les sept survivront dans leur caverne au prix de sacrifices terribles. Lorsqu’ils sortiront et gagneront le plus proche village, ce sera pour découvrir de nouveaux dangers, les bandes de pillards.
Bref roman au départ rapide, qui plonge immédiatement le lecteur au coeur du mystère, La Cavernale a un rythme inégal et des baisses de tension dans le récit. Il s’achève toutefois sur un temps fort, faisant regretter qu’il n’ait pas été développé davantage. Il est très bien écrit, hormis quelques étonnantes incohérences dans le temps de narration, dont on se demande si elles sont toujours délibérées.
Certains personnages, et les rapports entre eux, sont admirablement développés en particulier celui d’Ariane, avec ses pouvoirs et son attirance pour le lieutenant des pillards. Un effort si réussi fait regretter le recours exclusif à des surnoms enfantins pour désigner les personnages. Cela a pour effet d’enlever de la réalité à la plupart d’entre eux.
Une excellente variation sur le thème antinucléaire, avec une fin ouverte qui laissera le lecteur un peu sur son appétit.
Alain LORTIE