Denis Côté, Terminus cauchemar (SF)
Denis Côté
Terminus cauchemar
Montréal, La Courte Échelle, 1991, 159 p.
Captivant. Il n’y a tout simplement pas d’autre mot ! C’est un roman qui se lit d’un trait, sans y penser. Ce n’est qu’à la toute dernière page que l’on peut se permettre de reprendre son souffle, comblée.
Tout commence avec une fugue bien normale. Qui, à seize ans, ne pense pas à quitter la maison ? Dès lors, le roman en devient plus troublant. On s’identifie au personnage, même si on n’apprend son nom qu’au milieu du livre. Ce pourrait être moi…
Et qui sait ce qui peut se passer lors d’une fugue ? Qui sait si l’histoire d’Isabelle n’est pas plausible ? Si l’on accepte cela (et, franchement, pas moyen de faire autrement), on peut accepter n’importe quoi.
Dix-sept jours dans la vie d’Isabelle. Tout est précis, bien arrangé. Des questions ? Non, pas le temps d’y penser. Les informations sont fournies par Isabelle dans son journal intime.
Au début, il n’y a rien de vraiment bizarre. Antoine semble tout à fait gentil. Puis, lentement, des choses un peu anormales se produisent et l’on bascule dans l’étrange. Une histoire de recherche scientifique obscure, des singes en ballade nocturne, des jeunes militaires bien entraînés… Isabelle est tombée dans un endroit peu recommandable !
Bien sûr, c’est un peu « arrangé-avec-le-gars-des-vues ». Quelle histoire ne l’est pas ? Ici, cela se passe bien, on accepte tout. Page après page, on découvre avec Isabelle des faits troublants ; les réponses à nos questions sont… inimaginables.
Terminus cauchemar, c’est plus qu’un roman d’horreur pour jeunes. C’est une introduction à la littérature d’horreur et de suspense, aux King, Hitchcock et autres maîtres.
Julie MARTEL