Isabelle Gélinas, Le Mystère de Marloland (SF)
Isabelle Gélinas
Le Mystère du Marloland
Montréal, Fides, 1992, 161 p.
Dans cette histoire de jeu vidéo, les premières lignes parlent pour tout le roman et nous indiquent à quel point Olivier, le personnage principal, prend au sérieux le monde de Marlo Ross 2. C’est lui qui est sur le point de sauter par-dessus le précipice. Ce qui, d’ailleurs, ne tardera pas à lui arriver !
L’aventure commence un soir où Olivier et ses amis Patrice, Maxime et Damien, sont devant le Mintendo d’Olivier. Celui-ci en est au dernier tableau et il sent la victoire approcher, quand soudain deux personnages gris apparaissent et lui font perdre ses neuf vies d’un coup.
Puis la princesse de Marloland disparaît, suivie de près par Patrice lui-même, qui se retrouve dans l’univers du jeu Mintendo. Mais il faut attendre que toutes les cassettes de Mario Ross 2 brûlent à travers le monde, sauf celle d’Olivier, pour que l’aventure démarre vraiment. Cette fameuse cassette, la grande sœur d’Olivier la cédera à la GRC, et toute la bande de jeunes partira pour Ottawa afin de la récupérer. La CIA, le FBI et les agents de la compagnie Mintendo se mettront de la partie, à laquelle sont déjà mêlés des extraterrestres. Voilà un mélange des plus surprenants, mais on s’y croirait vraiment !
N’importe qui ayant déjà approché un jeu vidéo peut partager les sentiments des héros et se dire que, confronté aux mêmes situations, il aurait agi comme Olivier et sa bande.
Mais, pour le reste, c’est un roman plutôt ordinaire et, malheureusement, assez prévisible.
D’accord, c’est facile à comprendre et c’est bien écrit, dans un langage simple et clair. Les liens que l’auteure établit entre les personnages et leurs intentions sont toujours évidents.
Chaque geste posé par les personnages vise un but précis et tout ce qui arrive suit un déroulement parfaitement logique. Il n’y a rien d’inexpliqué, rien d’inutile. On n’a pas à se casser la tête pour comprendre. On s’identifie aisément aux personnages : Olivier et sa bande représentent les adolescents idéaux, ni trop rebelles ni trop intellectuels, mais très débrouillards et solidaires les uns des autres. Exactement le genre de héros qui nous ressemble, aime-t-on croire, et à qui il arrive le genre d’aventure qu’on aimerait vivre. À condition, bien sûr, que ça finisse bien et que tout le monde soit heureux à la fin.
Julie MARTEL
Je suis l’autrice de ce roman. Il ne faut pas oublier que le roman a été publié en 1992. Il était peut-être un peu plus imprévisible à l’époque!
Bonjour, madame Gélinas,
Cette critique ayant paru elle aussi en 1992 dans notre numéro 101, notre commentateur semble plutôt d’un avis contraire.
Cordialement,