Roger Blay, Le Vol du Condor (Hy)
Roger Blay
Le Vol Du Condor
Montréal, Lanctôt, 2000, 204 p.
Un premier roman d’un intervenant bien connu du théâtre québécois présente un héros dont les muscles du visage se paralysent progressivement et qui cherche la guérison dans une étrange errance qui l’entraîne de Montréal à la Bolivie et au Pérou à travers magie ou science oubliées. Le livre, hésitant constamment entre fantastique, réalisme magique, ésotérisme, mythologie (plus précisément, les pratiques et religions Incas), érotisme quelconque, onirisme plus ou moins réussi, donne l’impression de décrire le personnage d’un homme assez vain et plus que « yuppisant » en pleine crise d’âge vide et d’absences de valeurs vraies qui aurait trop, et pas très bien, lu quelqu’un comme Castenada. À travers quelques images parfois saisissantes, et une écriture qui n’est pas vraiment très intéressante, on suit péniblement cette dérive sans trop d’intérêt réel, en dépit d’une charge symbolique qui aurait pu s’avérer beaucoup plus riche et prégnante. C’est peut-être bien dommage quelque part…
René BEAULIEU