Anne-Marie Pol, Le Galop du templier (Fa)
Anne-Marie Pol
Le Galop du templier
Lasalle, Hurtubise HMH (Plus), 1993, 77 p.
À l’occasion d’une excursion de chasse à la commanderie de Beaulieu, Gildas Raffet a la chance de voir de près les ruines d’un manoir fortifié construit par les Templiers. C’est sa passion, il a presque tout lu à ce sujet et son imagination ne cesse de lui montrer des Templiers vêtus de métal, au grand galop sur leurs destriers. Mais surtout, c’est le Saint Graal qui l’intéresse, le calice d’émeraude où le sang du Christ a été recueilli après sa mort.
Malheureusement, les choses tournent mal dès l’arrivée à Beaulieu. Gildas se querelle avec un de ses compagnons de classe et cela finit à coups de poings. Mis « en quarantaine » par le professeur d’histoire, il s’enfuit dans les ruines, poursuivi par les projectiles de son adversaire. C’est là qu’il découvre le gisant d’un Templier portant son nom, puis un souterrain mystérieux et une fille-chat. Aurait-il découvert par hasard Mont-salvage, la cachette mythique du Graal ?
Comme tous les livres de la collection Plus, Le Galop du templier est en fait une nouvelle. Qui aurait gagné à être plus longue car plusieurs éléments de l’intrigue nous sont donnés sans qu’ils ne débouchent sur quoi que ce soit. Le gisant d’un Templier ayant porté le même nom que le héros et dont le cœur bat à travers la pierre, par exemple. Ou bien la fille-chat dont on se demande pourquoi elle n’est pas une simple fillette. Même l’histoire des Templiers et de leur arrestation n’est qu’effleurée, alors qu’après avoir été mis en appétit on serait en droit de s’attendre à quelque chose de plus consistant. D’autant plus que ce chapitre de l’histoire de France n’est pas le mieux connu des adolescents québécois.
C’est très frustrant. À la fin, on s’en veut presque d’avoir pris plaisir à lire Le Galop du templier parce que tout se passe trop vite pour nous satisfaire.
Julie MARTEL