H. Laflamme, Les Farfelus du cosmos (SF)
H. Laflamme
Les Farfelus du cosmos
Montréal, Paulines (Jeunesse-Pop, n˚ 16), 1974, 134 p.
Par où commencer ? Je sais d’avance qu’aucun superlatif ne peut donner une juste idée de la médiocrité de cette œuvre de stupidité-fiction. L’histoire, pour autant qu’on puisse en juger (car il est difficile de dégager quelqu’intrigue de ce fatras), concerne des Plutoniens qui soumettent la ville de Solaris (au Lac St Jean) à une série de pitreries et s’en prennent particulièrement à la centrale d’énergie solaire, dont l’existence semble les embêter.
C’est un euphémisme que de dire que le style est très maladroit, gardant en cela une pénible constance. Il est surchargé, ridiculement emphatique, farci de faux emplois invraisemblables assortis de pléonasme. On y trouve des descriptions aussi inutiles qu’ennuyeuses, des longueurs exaspérantes, des bavardages d’une rare ineptie, des péripéties d’une loufoquerie ahurissante, des passages dont on se demande vraiment ce qu’ils font là, les répliques les plus saugrenues, les explications scientifiques les plus extravagantes…
Je n’en dis pas plus, conscient d’avoir accordé beaucoup trop d’importance à ce gribouillage. Il faut croire que le texte est passé directement de l’auteur à l’imprimeur et que personne, aux Éditions Paulines, ne l’a lu avant sa publication. Si non, comment expliquer qu’un pareil tissu d’insanités ait été accepté par un quelconque comité de lecture, fut-il le plus complaisant de la planète ?
Alain LORTIE