Stephen King a-t-il écrit son dernier chapitre?
Hugues Morin
Exclusif au Volet en ligne (Adobe Acrobat, 1 058Ko) de Solaris 148, Hiver 2004
Trente-six ans plus tard
Stephen King a lancé sa carrière d’écrivain en 1967 avec la publication de «The Glass Floor», sa première nouvelle en professionnel. En 1997, dans le livre Stephen King: Trente ans de terreur , publié aux éditions Alire, quelques collaborateurs et moi-même nous sommes attardés sur les trente premières années de l’œuvre de King. Il était alors évident que ce dernier était encore loin de la retraite volontaire, à en juger par la vitalité de divers projets en cours à cette époque. Il ne s’est peut-être écoulé que six années depuis la publication de ce livre, mais ces six ans ont été significatifs pour Stephen King, l’homme et l’écrivain.
Récemment, plusieurs médias ont rapporté que King prenait sa retraite de l’écriture. C’est à la fois tellement vrai et tellement faux que ça en est amusant. Vrai, puisque ces spéculations font suite à un commentaire de King en entrevue, qui reprend une idée qu’il a souvent lancée: il prendra sa retraite lorsqu’il n’aura plus d’histoires intéressantes à raconter. Il a quelquefois prédit que ce moment coïnciderait avec la publication du septième et dernier volume de sa série de fantasy La Tour sombre [The Dark Tower], dont cinq livres sont parus à ce jour. Depuis que ses éditeurs ont annoncé la parution des volumes V et VI et VII, certains en ont conclu que King était bon pour la retraite, surtout après qu’il eût confirmé que la version finale des trois romans était bel et bien terminée – l’auteur aurait même suggéré de les publier tous les trois simultanément.
Autre événement important: le dix-neuf juin 1999, King a été heurté par un véhicule et gravement blessé, au point de frôler la mort. Cet accident, ainsi que la longue convalescence qui a suivi, sont des facteurs qui sont apparents dans les récentes œuvres de King et dans sa réflexion sur le futur. Mais s’il ne donne pas signe malgré tout de prendre sa retraite, c’est donc qu’il a encore des histoires à raconter. Après trente-six ans et plus de trente-huit romans originaux, l’auteur cherche peut-être à renouveler la manière de raconter ses histoires, question de garder l’intérêt. Il soulève lui-même la question dans l’introduction de son récent recueil Everything’s Eventual (2002). Cependant, cette démarche d’exploration artistique est parfois confondue avec l’exploration de nouveaux marchés commerciaux.
Que cherche Stephen King, au juste? Veut-il renouveler son art, explorer de nouveaux marchés, ou prendre une retraite bien méritée?
Le cas des supports numériques
Il faut reconnaître que dans le domaine de la publication numérique, les tentatives effectuées par King depuis cinq ans ont toutes fini par relever du commerce plutôt que de la création.
L’exemple le plus typique a été la publication de F-13 (1999), un cédérom proposant une novella («Everything’s Eventual») et des gadgets: jeux informatiques, fonds d’écrans, écrans de veille, etc. Le titre fait référence au nombre treize et à une fonction imaginaire de clavier informatique. Si on élimine les gadgets, il ne reste qu’une novella écrite dans la plus pure tradition littéraire, qui est finalement bien plus agréable à lire sur papier que sur un écran.
On a fait tout un plat médiatique de la publication de «Riding the Bullet» (2000) sur Internet, puisqu’il s’agissait de la première publication d’une fiction limitée à Internet par un auteur de renommée mondiale, pour laquelle les usagers avaient à payer. L’affaire a été un succès monstre, si l’on se fie aux centaines de milliers de téléchargement qui ont couronné l’expérience. Cette publication a fait croire à l’ouverture d’un nouveau marché et l’onde de choc a fait trembler tout le milieu de l’édition.
Mais aussi merveilleux que puisse paraître la publication virtuelle sur la toile mondiale, le miroir à illusion s’est fissuré lorsque le site officiel de l’auteur ( www.stephenking.com ) a proposé une seconde publication payante, un roman en feuilleton intitulé The Plant (2000). Le concept fonctionnait sur l’honneur: vous téléchargiez le premier chapitre gratuitement et payiez après coup. Si un nombre suffisant de lecteurs payaient, le second chapitre allait être publié de la même manière, et ainsi de suite.
Après trois chapitres, The Plant a cessé sa publication…
Beaucoup en ont conclu que si un auteur du calibre commercial de King n’y était pas arrivé, c’est que le marché n’était pas prêt pour ce type de publication. Cette conclusion – quoique hâtive et basée sur un seul exemple – est aussi la mienne, mais j’ai vu derrière cette expérience une autre stratégie de la part de son auteur.
Stephen King est ce que l’on pourrait appeler un auteur nostalgique. Lorsqu’on parcourt ses notes et ses préfaces, ou lorsqu’on lit ses nombreuses interviews, on remarque qu’il aime bien le fait d’avoir écrit certains romans sur de vieilles machines à écrire. Il est très fier de mentionner que le premier jet (800 pages) de Dreamcatcher (2001) a entièrement été écrit à la main et on ne compte plus le nombre de fois où il répète sa blague: «Le stylo Waterman Cartridge, le meilleur des traitements de texte.»
Il y a même une partie de Dreamcatcher qui a été écrit à la chandelle, lors d’une panne d’électricité ! King aime ce qui lui rappelle sa jeunesse et, dans une optique plus globale, la manière dont les écrivains des siècles passés écrivaient. «Il est rare de se faire offrir ce genre de circonstance au vingt et unième siècle, et il faut savourer l’occasion», confie-t-il à propos de l’épisode de l’écriture à la chandelle. Bref, en un mot comme en cent, on comprendrait mal pourquoi cet amoureux des vieilles dactylos et du crayon à mine deviendrait tout à coup le fer de lance de l’industrie de la publication électronique de fiction.
Personnellement, j’avais prédit à quelques amis que The Plant ne se rendrait jamais à plus de trois chapitres. Et je suis certain que King le savait aussi. Il avait prévu que le succès de «Riding the Bullet» ne serait qu’un miroir aux alouettes. Et il n’entendait pas laisser la publication virtuelle l’emporter ainsi.
Car The Plant n’était pas une œuvre originale. King avait publié cette histoire à tirage limité dès 1982. Il avait cessé l’écriture après trois chapitres, surtout parce qu’il trouvait qu’elle ressemblait trop au film The Little Shop of Horror (The Plant racontant, bien sûr, une histoire de plante carnivore). Je voyais mal pourquoi, vingt ans plus tard, King se serait intéressé de nouveau à cette histoire pour les fins de la publication sur le net. «Riding the Bullet» avait été une amusante expérience pratiquée avec un texte récent et inédit . Alors que ce choix d’un vieux texte pour tenter l’expérience de The Plant, certainement l’œuvre publiée la plus rare et méconnue de l’auteur, démontre qu’il avait lui aussi prévu que l’expérience échouerait après trois chapitres. De là à conclure qu’il désirait qu’elle échoue, il n’y a qu’un pas que je franchis ici sans l’ombre d’une hésitation.
D’ailleurs Stephen King se demande lui-même, dans la préface de son recueil Everything’s Eventual : même si un million de personnes ont téléchargé «Riding the Bullet», combien l’ont effectivement lu ?
Précisons en conclusion que toutes les histoires de King publiées d’abord en exclusivité sur support numérique ont fini par être publiées dans un livre en papier, à l’ancienne – la seule exception étant The Plant , bien entendu – et que leur lecture s’avère encore maintenant plus agréable sur ce support.
écrire pour être entendu
Autre nouveau marché ou nouvelle façon de raconter une histoire: le livre audio. En soit, c’est loin d’être nouveau, surtout pour King et la fiction générale en anglais. Toutefois, avec la publication de Blood and Smoke (1999), un recueil de trois nouvelles, King semblait encore une fois vouloir se démarquer puisque ce recueil était disponible exclusivement en version audio, lue par l’auteur. J’avoue avoir pris un plaisir certain à l’écoute du recueil, principalement à cause des intonations et des exclamations de King – par exemple la petite voix qu’il prend lorsqu’il interprète le cinglé dans «Lunch at The Gotham Cafe». Comme le livre lu ne vous permet pas de varier la vitesse de «lecture», qu’il vous oblige à écouter chaque mot, il en résulte une expérience fort différente de la lecture sur papier. Cependant, le livre audio n’est pas réellement ma tasse de thé. Ça prend un temps et une concentration différente de la lecture habituelle. Comme c’est l’ouïe qui est sollicitée, chaque bruit de fond est une distraction, alors qu’avec un bon vieux livre, on peut justement s’isoler dans un monde différent, hermétique à ces bruits environnants.
Mais King a aussi exploré une autre voie sonore: le radio roman. Nostalgique de certaines des œuvres de sa jeunesse et propriétaire de deux stations de radio sur la bande AM (l’une consacrée au rock et l’autre au sport), King a eu l’idée d’écrire un radio roman à l’ancienne diffusé exclusivement sur ses stations. Après avoir écrit une partie de son scénario, l’auteur s’est rendu compte que ça ne fonctionnait pas. Pas parce que son œuvre était différente ou inférieure à ce qui avait fonctionné dans le passé, mais parce que le lecteur, ou l’auditeur dans ce cas, avait évolué et que le monde ne se prêtait tout simplement plus à ce médium, à cette manière de raconter une histoire. Cette constatation l’a profondément déçu, au point qu’il qualifie le radio roman d’art perdu.
Si on met de côté le numérique, le papier et l’audio, il nous reste donc à explorer une voie que King connaît depuis longtemps; l’écriture pour l’écran.
écrire pour être vu
Tout le monde sait qu’en plus de ses quarante-six romans et recueils en trente-six ans de carrière, King est aussi un vieux routier de la scénarisation de films, de séries télé et de courts-métrages.
Cette partie de son œuvre – adaptée ou écrite directement pour l’écran – semble toujours aussi active que par le passé. Semble . Car on note un ralentissement en ce qui concerne le matériel original et l’implication de King en tant qu’artiste créateur. Ces cinq dernières années, des séries télé adaptées de The Shining , The Dead Zone et Carrie – on parle maintenant de Firestarter – ont été diffusées au petit écran. Mais il s’agit dans tous les cas de livres qui ont fait l’objet d’une première adaptation au grand écran. Voilà où on en est rendu; à la deuxième génération d’adaptation des œuvres. Il faut dire que le matériel original a presque entièrement été adapté à l’écran, ce qui est exceptionnel considérant l’ampleur de l’œuvre – mentionnons à titre d’exemple que l’adaptation de «Paranoïd: A chant», un poème publié dans Skeleton Crew , vient d’être tournée.
En réalité, le seul projet qui semble nouveau ces dernières années est Rose Red (2002), un scénario original écrit pour la télé. Mais même là, le premier jet de Rose Red date de plusieurs années puisque c’était à l’origine un projet commun de King et Steven Spielberg pour le cinéma. Les deux hommes n’ayant pas réussi à trouver un terrain d’entente lors de l’élaboration de l’histoire, le projet avait été abandonné. Dans sa quête de renouvellement, King a toutefois fait plus que récupérer une idée mise en veilleuse. La série raconte ce qui survient lors d’une expédition d’experts en phénomènes paranormaux dans la maison hantée de Rose Red, près de Seattle. Les résultats des recherches de ces experts sont également disponibles sur le site web du département des études paranormales de l’université Beaumont (www.beaumontuniversity.net). De plus, le journal d’Ellen Rimbauer, la femme pour laquelle cette maison a été d’abord construite, contenant des révélations sur des événements étranges reliés au passé de l’édifice hanté, a aussi été publié, accompagné de quelques notes du Dr Joyce Reardon, toujours de l’université Beaumont. Une notice du petit-fils de Rimbauer complète l’ouvrage.
Cette création d’une pseudo-réalité combinant le livre, la télé et Internet a bien servi la série puisqu’une bonne part de l’audience était persuadée que King avait travaillé à partir des recherches et du journal. Un joli exemple de création totale d’univers, élargissant la manière de raconter cette histoire pour son auteur. évidemment, les initiés qui avaient été au courant du projet avec Spielberg (peu nombreux puisque le projet n’avait pas fait beaucoup parler de lui), ont flairé l’arnaque et l’information a filtré sur le web, lançant une course à savoir si oui ou non Stephen King était aussi l’auteur du journal d’Ellen Rimbauer. King a enfin révélé sur son site personnel que son ami et écrivain Ridley Pearson en était l’auteur. Rien ne nous assure de la véracité de l’information, évidemment. Enfin, dans une évolution assez typique du cinéma et de la télé, on a annoncé que le réseau ABC s’était montré intéressé à produire l’adaptation du livre/journal de Pearson/King?/Rimbauer, racontant donc des événements antérieurs à la série.
Ce qui nous ramène à l’événement qui a le plus marqué Stephen King ces six dernières années: son accident.
Un changement d’attitude
L’élément clé dans l’évolution récente de l’œuvre de King et sa réflexion sur la retraite (il a tout de même abordé ce point dans plusieurs entretiens) demeure l’accident de juin 1999. «Ma vie a basculé. Je suis sorti de l’été 99 avec la chance d’avoir une vie, quelle qu’elle soit», mentionne-t-il dans ses notes de From a Buick 8 (2002). [«My life changed radically. I came out of the summer of 99 lucky to have any life at all. »]
Il en parle de manière directe et crue dans son essai On Writing (2000), dont la publication et la forme (et je soupçonne, l’honnêteté) ont été grandement influencées par l’accident. Il le mentionne aussi dans ses notes d’auteurs de Dreamcatcher , son plus récent roman. Dreamcatcher a été écrit après l’accident et Buick 8 a été retravaillé après l’accident, mais le premier jet remonte aux semaines précédant juin 1999. Thématiquement, ces deux romans marquent un retour aux sources chez King. Ils évoquent des œuvres comme Christine, IT ou encore The Tommyknockers.
Le seul livre de King qui ne semble pas significativement influencé par son accident est son recueil Everything’s Eventual. Rien de surprenant, puisque l’écriture de chaque nouvelle est antérieure à juin 1999.
Bien qu’il ait toujours dit que la forme courte lui était plus ardue que la forme longue, King s’est avéré depuis trente-six ans un excellent nouvelliste. Les nouvelles regroupées dans Everything’s Eventual couvrent un large spectre de genres et de formes; certaines sont d’une redoutable efficacité, ou encore d’une mélancolie surprenante. «In The Deathroom» et «The Death of Jack Hamilton» sont des exemples frappants de la vitalité de King, qui sait encore trouver dans son imaginaire du matériel pour raconter des histoires de la vieille manière.
L’accident de King n’a pas qu’influencé certaines parties de ses histoires – on pense à l’inconfort physique de certains personnages de Dreamcatcher ou encore à l’accident de Curtis Wilcox dans Buick 8 . Il a aussi changé son attitude face à sa carrière, et c’est de ce côté qu’il faut chercher les indices qui annonceraient une éventuelle retraite.
En 1998, il écrivait encore: «J’espère que Bag of Bones vous fera passer une nuit blanche. Désolé, je suis fait comme ça.» [«I hope (Bag of Bones) gave you at least a sleepless night. Sorry ’bout that, it’s just the way I am. »]
En 2000, dans une nouvelle introduction à Pet Semetary (son livre le plus effrayant, selon King, pour des raisons personnelles), il conclut que «la mort est parfois préférable à la vie», qu’en bout de ligne, le seul moyen de trouver la paix est d’accepter la volonté de l’univers et que même si ça sonne comme une niaiserie new age, les alternatives lui apparaissent trop horribles pour être contemplées.
Et même si la fiction de Everything’s Eventual est antérieure, dans son essai d’introduction, King se penche sérieusement sur l’art d’écrire, particulièrement de la nouvelle, et affirme trouver une grande fierté à continuer à en écrire au moins une par an et à en publier. Il encourage le lecteur à en acheter, et pas seulement les siennes; il suggère même quelques titres que le lecteur devrait se procurer. Enfin, dans ses essais et commentaires des trois dernières années, on ressent de sa part un besoin de compléter quelque chose, de donner son point de vue, de boucler la boucle, désirs compréhensibles chez une personne qui a vu la mort de près.
La Tour sombre
Il y a aussi l’effet Dark Tower. De son propre aveu, il a toujours imaginé, au moins inconsciemment, qu’il aurait le temps de finir la série, un livre à la fois, à quelques années d’intervalle… L’accident lui a fait réaliser que plus il retardait la chose, plus il était risqué que cette série ne soit jamais finie (en tout cas par lui). On imagine facilement que c’est ce qui l’a motivé à écrire en rafale les trois derniers volumes de la série.
Il demeure évident que la publication du septième volume de La Tour sombre marquera une étape cruciale dans la carrière de l’écrivain; il s’agira de sa pièce maîtresse, une œuvre qui englobe pratiquement tout ce qu’il a créé et ce qu’il a traité comme thématiques importantes. Après la publication d’un tel opus, donnant une telle cohérence à son œuvre, il est certain que tout ce qui suivra ne sera pas perçu de la même manière.
Alors pourra-t-on, cette fois-ci, parler sérieusement de retraite? J’en doute fort. Car King aime écrire, il se sent vivant en accomplissant cet acte d’écriture. «Je n’ai jamais été aussi heureux d’écrire que pendant la rédaction de Dreamcatcher », confie-t-il après sa longue convalescence. Il a plusieurs projets en cours. On parle d’un projet de musical en collaboration avec John Mellencamp, et du scénario de Kingdom Hospital pour ABC. Bien sûr, lorsqu’on y regarde de plus près, Kingdom Hospital n’est pas un projet très personnel puisque c’est l’adaptation d’une mini-série danoise de Lars Von Trier, dont l’action se passe dans un hôpital hanté construit sur un ancien cimetière. Le projet avec Mellencamp existe depuis trois ans, donc pas non plus un nouveau projet. Un sceptique pourrait faire remarquer que c’est bien mince.
Mais Hearts in Atlantis (1999), par contre, est un excellent exemple du processus imprévisible de l’inspiration. Jamais King n’avait prévu écrire ce livre. Même s’il avoue que son ancien rythme de croisière de 3000 mots par jour a diminué à 1800, il a philosophé, quelques mois après les «révélations» sur sa retraite, lors d’une séance de chat sur Internet: «Je suis comme un drogué. Je promets que je vais arrêter, mais je ne le fais pas. Je sais bien que je suis plus proche de la fin que du début. J’ai ces livres de La Tour sombre à terminer, mais soudain un truc surgit, et tu t’y intéresses.» [«Well, I’m like a drug addict. I’m always saying I’m going to stop, and then I don’t. (…) I do know that I’m a lot closer to the end than to the beginning. I have these Dark Tower books that I’d like to finish, but then things come along and you get interested in them. »]
Plus récemment encore, King confiait dans un entretien accordé à amazon.com : «Je ne peux pas imaginer atteindre un point où je m’arrêterais de travailler, parce que j’aime vraiment ce que je fais et ça me fait passer le temps. Je m’amuse.» [«I can’t see me reaching a point where I would stop working, because I really enjoy what I’m doing and it passes the time. I’m entertaining myself. »]
Personnellement, je n’ai rien à ajouter.
Hugues MORIN
Bibliographie:
- Robin Furth, Stephen King’s The Dark Tower: A Concordance Volume I , New York, Scribner, 2003
- Stephen King, «Author’s note», Dreamcatcher , New York, Scribner, 2001
- Stephen King, «Practicing the (almost) Lost Art», Everything’s Eventual, New York, Scribner, 2002
- Stephen King, «Author’s note», From a Buick 8 , New York, Scribner, 2002
- Stephen King, On Writing , New York, Scribner, 2000
- Hugues Morin, et al., Stephen King: Trente ans de Terreur , Beauport, Alire, 1997, 314 p.
- Hugues Morin, «Riding the Bullet», Solaris n° 134, été 2000, p. 121-122
- Hugues Morin, «On Writing», Solaris n° 138, été 2001, p. 130-132
- Joyce Reardon, ed., The Diary of Ellen Rimbauer: My Life at Rose Red , New York, Hyperion, 2002
- «A King in His Tower», interview sur www.amazon.com, 2003
- «News», rubrique d’informations sur www.stephenking.com, 2003
Natif de Roberval, mais plutôt globetrotter depuis quelques années, Hugues Morin demeure à Montréal… en attendant son prochain avion. Il a publié plusieurs nouvelles dans une variété de revues amateures et professionnelles, a édité le fanzine Fenêtre secrète sur Stephen King et a dirigé le collectif critique Stephen King: Trente ans de terreur , sans oublier la coordination de Solaris pendant deux ans. C’est aussi un grand amateur de cinéma, comme en fait foi sa participation à la chronique «Sci-néma» de ce numéro.
Mise à jour: Décembre 2003 –