Présentation de Solaris 198 (Printemps 2016)
Présentation
Ce numéro clôture notre quarante et unième année. Comme il est particulièrement chargé, sa présentation en sera d’autant plus courte.
Femmes étranges
J’avoue que j’aime particulièrement le moment où, en jonglant avec les textes acceptés, le comité de direction littéraire voit poindre une « convergence inattendue »… et donc incontournable. Pour cette livraison printanière, tout s’est noué autour de trois fictions, celles de Jérémie Bourdages-Duclot (« Elle »), Samuel Lapierre (« Prestance ») et Daniel Birnbaum (« Le Choix des âmes »), trois auteurs qui en sont à leur première présence en nos pages. S’est ajoutée à ce trio une nouvelle dont j’avais lu une première version voici quelques années, « K**l me, I’m Famous », du toujours étincelant Éric Holstein. La mouture qu’il nous propose, vous le constaterez, lance ce numéro printanier sur les chapeaux de roue.
Est-ce un hasard si ces quatre textes sont signés par des hommes ? Je vous laisse méditer la réponse… tout en vous assurant que Solaris ne serait pas contre une thématique « Hommes étranges » en provenance de plumes féminines !
Longévité et autres questions existentielles
Mario Tessier signe la cinquième fiction du numéro, « Tempus fugit », un texte de SF digne de la « belle époque » qui met la table pour le nouvel opus de ses Carnets du futurible, intitulé « Les Plus Vieux Organismes vivants » – non, il n’y parle pas de Solaris. Autre article passionnant au menu : « Lâcheté, paresse et ironie : comment la SF a perdu le futur » – avouez qu’un tel titre en dit long sur le contenu ! De fait, il s’agit de la première partie d’une pertinente réflexion de Jonathan McCalmont, que vous connaissez si vous êtes un habitué de l’excellente revue Interzone, sur ce qu’est devenue la science-fiction moderne… et pourquoi.
Toutes les couleurs de l’imaginaire
Comme à chaque trimestre, le numéro se termine de belle façon grâce à notre dévouée équipe critique, qui témoigne de l’effervescence éditoriale dans nos genres de prédilection, tant sur la scène québécoise – « Les Littéranautes » – que mondiale – « Lectures » –, sans oublier la planète film – « Sci-néma ». Nul doute que vous y trouverez encore matière à garnir vos tablettes de bibliothèque (ou numériques).
Bonne lecture,
Jean PETTIGREW