Livre reçu: Otrante 40
Brest , Kimé, 2016, 176 p.
« Entre le tournant des années 1920 et sa mort survenue en 1963, Aldous Huxley a eu la main heureuse : ses poèmes, romans, nouvelles, essais, articles, récits de voyage, contes pour enfants, pièces de théâtre et scénarios ont fait de lui un géant des lettres britanniques. La portion limitée de ses œuvres traduites en français n’en donne toutefois qu’une faible idée. Le plus souvent, le nom de Huxley reste attaché à son œuvre maîtresse parue en 1932, Le Meilleur des mondes. En un sens, ce n’est que justice : cette dystopie classique, qui ne rivalise d’importance qu’avec 1984 d’Orwell, a marqué des générations de lecteurs par sa vision à la fois satirique et inquiétante d’une société future déshumanisée par les progrès scientifiques. Le présent volume ne se cantonne cependant pas à l’œuvre la plus célèbre de Huxley. Au contraire, il embrasse l’ensemble de cette production, en partant de Contrepoint et Le Tour du monde d’un sceptique, en passant par Temps futurs et Les Portes de la perception, pour arriver à Île. Lectures croisées, particulières ou singulières, qui seules permettent de poser la question d’une étrange actualité d’Aldous Huxley : dans quelle mesure appréhender ses idées et ses conjectures à l’ère des biotechnologies et du posthumain ? »